CR 24 Heures 2019

Lundi :

Installation du box et de l’hospitality.

Mardi :

La probabilité de rouler dans de telles conditions durant la course étant quasi nulle, nous décidons donc de rester au box – inutile de faire prendre des risques aux pilotes et de mettre au point la partie cycle de la moto avec une adhérence précaire.

En début d’après-midi, la piste est toujours séchante mais nous lançons tout de même les pilotes pour qu’ils puissent tester l’ergonomie de la moto qui part équipée de pneus pluie. Ils finiront de les user sur cette piste de plus en plus sèche, ce qui leur permet constater les évolutions qui ont été faites sur la selle et le poste de pilotage.

Séance très compliquée en milieu d’après-midi quand la piste est devenue sèche, les motos n’avaient même pas le temps de faire un tour lancé à causes des nombreux drapeaux rouges successifs ! Les essais deviennent très compliqués en milieu d’après-midi alors que la piste est devenue sèche car les interruptions de séances se multiplient, à tel point que les motos n’ont pas suffisamment de temps pour réaliser un tour lancé et donc établir un chrono de base !

La journée s’est terminée avec un temps bien loin de celui que l’on espérait faire mais l’objectif n’était pas de réaliser forcément une performance, l’important était que les pilotes trouvent la meilleure position sur la moto en prévision de la course.

Mercredi :

On continue de préparer les machines en vue du contrôle technique, quelques points de détail nous ont obligé à le repasser une second fois.

Par la suite, nous sommes partis pour la présentation publique des équipages dans le centre du Mans, place des Jacobins. Le briefing en salle manager/pilotes se déroulait ensuite au théâtre municipal.

C’est le moment de présenter nos pilotes pour cette édition 2019 :

Fin de journée vers 19h30 après le briefing. Nous sommes quand même resté une petite partie de la soirée dans le box à travailler sur les motos afin qu’elles soient prêtes pour les qualifications.

Une fois les derniers préparatifs terminés, nous pouvons faire les premiers essais de ravitaillement de la semaine.

Jeudi :

Ce matin les motos sont fin prêtes pour partir en essais libres ! On part avec les mêmes pneus que ceux que nous prendront pour la course, ils feront la totalité ces essais.

Vincent Houssin :

Les chronos commencent à devenir intéressants mais nous rencontrons des petits problèmes de freinage. Il faut qu’on s’adapte au fonctionnement des nouvelles plaquettes que nous avons reçu pour cette course.

Charles Diller :

On finit de peaufiner le poste de pilotage et les chronos s’améliorent, surtout pour Thibaut qui est descendu en 40.7 avec un pneu en fin de vie. Il sentait même la possibilité d’aller encore plus vite avec ce pneu. Il est maintenant midi, on prépare la moto pour les séances d’essais qualificatifs, on met en chauffe les pneus tendres, des pneus de vitesse.

Thibaut Nagorski :

C’est Thibaut (avec son brassard bleu) qui s’élance en premier. Il commence sa séance avec un pneu d’endurance et se met très rapidement dans un rythme intéressant. Il fait ses premier tours en gros ’40 puis rentre pour mettre un pneu arrière tendre.

Thibaut Nagorski :

ll repart et réalise un 1’39″8 dans son premier tour lancé. Dans son deuxième tour, il améliore très nettement son premier partiel mais un drapeau rouge interrompt son évolution. De retour sur la piste, il se retrouve dans un paquet mais n’a pas pu se libérer, il reproduit quand même un 1’39″8 mais il y avait 5 ou 6 dixièmes, peu-être plus, à aller chercher s’il avait pu finir son tour avant le drapeau rouge !

Thibaut Nagorski :

Charles Diller prend la suite. Il a très peu roulé depuis sa chute de l’an dernier. Il trouve tout de même un bon rythme et réussi à descendre en 1’40’1, ce dernier aurait bien voulu améliorer son 1’39’5 de l’an passé. Mais on sent que le rythme revient et le plaisir également !

Charles Diller :

En 3e pilote, Vincent n’arrive pas à trouver son rythme. Il fait un 1’41’9 lors de son premier tour lancé mais n’arrive pas à améliorer.

Vincent Houssin :

Ce dernier se plaint d’un problème sur les freins et nous constatons effectivement que les plaquettes sont glacées. Elles ne permettaient donc plus un freinage correct de la moto.

Ce phénomène est certainement lié aux montées et descentes en température successives observées lors des multiples interruptions de séances. Nous ne connaissions pas forcément le comportement de cette nouvelle marque de plaquettes dans ce genre de conditions, c’est chose faite maintenant.

Charles Diller :

Charles Cortot s’élance ensuite, c’est le plus jeune participant à cette course mythique. Il n’a que 19 ans et n’a jamais roulé sur un 1000 !

Il réalise un 1’43’2 avec un pneu arrière en fin de vie et est déjà 7/10 plus vite qu’avec son 600 ! C’est déjà énorme par rapport au peu d’essais qu’il a pu réaliser, malheureusement 5 ou 6 tours seulement depuis le début de la semaine. Mais il est déjà dans un rythme intéressant pour découvrir cette discipline.

Charles Cortot :

Les résultats des qualifications sont en demi-teinte, mais nous avons bien avancé sur ce problème de freins, ce qui nous laisse entrevoir quand même des grosses améliorations pour demain.

Malgré l’importance des motos pour cette course, il y a aussi l’intendance et surtout la cuisine pour nourrir tout ce petit monde ! Les cuisinières, Valérie et Chloris s’affairent depuis lundi à préparer des bons petits plats . Depuis hier, Amandine est venue nous prêter mains fortes !

Merci à elles pour tous ces bons petits plats !!

Pour les essais de nuit on fait partir Thibaut pour qu’il puisse découvrir la moto de course qui pour l’instant n’a que très peu roulé. C’est une moto neuve qui affiche moins de 1000 km, il faut comparer tout de suite avant que la nuit n’arrive, pour voir s’il y a des différences au niveau du comportement châssis et moteur. Il rentre en disant que la moto est très bonne et très heureux de pouvoir piloter cette machine pour la course.

Thibaut Nagorski :

C’est ensuite au tour de Vincent qui a reprit confiance avec la moto puisque nous avons déglacé les plaquettes. Il a retrouver un freinage digne de ce nom. Nous n’avons pas pu le laisser évoluer dans ses chrono puisque le temps est limité et nous l’avons arrêté au moment où il cherchait à mettre du rythme. Mais ça laisse présager une belle amélioration pour demain !

Vincent Houssin :

Charles Cortot a découvert le roulage en pénombre et est rentré avec un grand sourire, très heureux de cette expérience ! Il a roulé à un petit peu plus d’une seconde de ses chronos de qualifications, mais en même temps il avait la lourde responsabilité de surtout ne pas avoir d’accident juste avant la course avec la moto prévue pour.

Charles Cortot :

Notre Charles Diller n’a pas besoin de faire beaucoup de tours de nuit, il a beaucoup d’expérience dans cette course !

Charles Diller :

C’est Thibaut qui termine cette séance de nuit en ramenant la moto pour une simulation de ravitaillement. Il doit prendre ses marques, tant pour des repères sur le Pit Lane que de retirer la protection de la vanne de remplissage du réservoir, la remettre, communiquer avec son coéquipier au moment du passage de relais. Il rentre assez satisfait de cette première expérience de nuit.

Thibaut Nagorski :

Vendredi :

Pour les qualifications du vendredi matin, c’est une nouvelle fois Thibaut qui s’élance en premier (brassard bleu) avec un pneu tendre. Il a la consigne de faire son temps en trois tours seulement car nous n’avons pas suffisamment de pneumatiques pour tous les pilotes. Il tourne en 1’39’1 et améliore son chrono de 7 dixième.

Thibaut Nagorski :

Charles Diller part avec un pneu endurance, fait un tour, drapeau rouge, rentre, refait un tour, drapeau rouge ! On décide de lui mettre le pneu de vitesse pour finir ses qualifications mais il ne pourra pas améliorer son temps. A chaque fois qu’il améliore le 1er partiel, il est gêné dans la dernière partie du circuit.

Charles Diller :

Le pneumatique a trop souffert et ne pourra pas être utilisé par Vincent vu les conditions de température, nous avons décidé donc décidé de le faire partir avec un pneu endurance (dur). Il réalise un 1’40’9, soit presque une seconde de gagnée par rapport à la veille.

Vincent Houssin :

Charles Cortot réalise 1’41.

Charles Cortot :

Après les qualifications, c’est le moment de la traditionnelle visite des stands.

Les pilotes signent les affiches.

Très bonne ambiance comme d’habitude !

C’est également le moment où l’on peut rencontrer tous les membres de l’équipe.

Quelques semaines avant la course, nous avions décidé d’acheter une moto supplémentaire pour pouvoir repartir, si d’aventure la moto de course avait un soucis au Warm Up ou dans les 2 premiers tours, avec une machine dotée d’un moteur neuf elle aussi.

Donc vendredi soir, petite opération mécanique, dépose des moteurs de la moto neuve et du mulet, puis repose du moteur la moto neuve dans le chassîs du mulet, avec les modifications qui s’imposent pour la course.

Samedi :

Pour le Warm Up, on lance Vincent avec le plein et les dernières petites modifications, afin de tout valider pour la course.

On en profite pour faire quelques essais de ravitaillement, ici Charles Diller repart :

Malheureusement nous n’aurons pas le temps de faire faire quelques tours à notre 4e pilote, Charles Cortot. En effet le temps nous a manqué pour faire rouler les 3 pilotes afin qu’ils puissent prendre la mesure de la moto avec le plein.

Même si on a fait pas mal d’essais avec le plein, nous avons préféré régler la moto pour préparer la course, et Charles Cortot, qui ne la fera pas, n’a pas pu faire quelques tours supplémentaires.

Toutes les photos du Warm Up :

Samedi.

La course : nous sommes 36e sur la grille de départ. C’est Vincent qui sort la moto pour aller la placer sur la grille de départ « on board » :

Toutes les photos sur la grille de départ :

Attention départ !

Il prend le départ avec un rythme un peu en deçà de nos objectifs. Il n’arrive pas à trouver un bon feeling avec la moto, avec toujours des problèmes de freinage et de train avant, mais la faible consommation de la moto nous permet de grappiller quelques places à la fin de son relais.

Vincent Houssin :

L’équipe commence le démontage du mulet afin d’avoir toutes les pièces disponibles immédiatement en cas de besoin pendant la course.

Vincent à la fin de son premier relais (16h05) donne la moto à Thibaut :

Thibaut tourne tout de suite régulièrement dans des chronos proches de ceux de la qualification.

Thibaut Nagorski dans son premier relais :

Le tableau de marche est respecté et après un premier changement de pneu arrière c’est Charles Diller qui prend la moto.

Thibaut passe le relais à Charles (17h15) :

Il a un peu de mal à apprivoiser cette moto qui est légèrement différente de celle de l’année dernière, il ne trouve pas le feeling pour être dans ses chronos de l’an passé. Il est donc un peu en dessous du rythme que l’on avait envisagé pour la course.

Charles Diller dans son premier relais :

Charles passe le relais à Vincent (18h18) :

Vincent Houssin :

Thibaut Nagorski 2e relais :

Le soleil se couche sur la fin du relais de Thibaut :

Charles Diller au début de son 2e relais à la tombée de la nuit :

Encore une fois la faible consommation de la moto nous permet d’allonger les relais et de remonter dans le classement pour arriver jusqu’à la 14e position et nous nous fixons à la quinzième. Nous prenons également la 4e place en stocksport

Lors de son relais, Vincent fait un premier partiel en une 1’10 au lieu de 46 secondes habituellement, ce qui entraine une préparation de tout le staff pour une probable rentrée de la moto ! Une inquiétude renforcée par le passage au deuxième partiel toujours 10 secondes au-dessus du temps habituel, quand la moto arrive, tout l’arrière est complètement détruit. Il s’est fait percuter par la numéro 14, nous étions à la 15e place. On attaque tout de suite les réparations : silencieux, platine repose-pied et tout le bâti arrière .

La manœuvre nous fait perdre une douzaine de tours le temps, ce qui nous ramène à la 36e place.

Les relais s’enchaînent, le tableau de marche est mis à jour et nous remontons à la 25e place aux alentours de 2h du matin. Mais c’est bien loin de ce que l’on pouvait espérer avant l’accident !

Pendant la nuit, les relais sont enchaînés mais les 3 pilotes rapportent qu’un témoin de gestion moteur s’est allumé et que l’électronique fonctionne de façon aléatoire.

Le quickshifter en descente était le plus gros problème puisque lorsqu’ils prenaient l’embrayage, ils avaient un coup de gaz en entrée de courbe, c’était un peu dangereux !

Le problème n’a jamais vraiment été réglé et les pilotes ont dû s’adapter, sans réparation on a tout de même pû gagner des places au jeu des ravitaillements, en exploitant pleinement toute la capacité du réservoir.

Nous remettions régulièrement 23,8 litres voire 23,9 litres dans notre réservoir de 24 litres, nous n’avions pas droit à une erreur de calcul pour la consommation.

Vincent Houssin :

Thibaut Nagorski :

Charles Diller :

A 6h on peut lire la fatigue sur les visages dans le box :

C’est Thibaut qui est au guidon lorsque le jour va bientôt se lever :

Mais c’est avec Vincent que l’on verra le soleil sortir au dessus du bois :

En début de matinée les relais s’enchainent :

Le tableau de marche fonctionne parfaitement. Lors du ravitaillement de 11h, la moto rentre dans le box car il manquait la protection de couronne sur le bras oscillant, elle avait été arrachée lors de la collision durant la nuit.

Il reste une heure de course, l’équipe tient bon !

Dernier relais, Vincent passe la moto à Charles qui fera l’arrivée :

Et nous passons la ligne d’arrivée en 20e position !!

Embrassades, félicitations, pot, rangement, puis retour dans nos foyers pour rejoindre nos familles pendant quelques jours, avant de repartir sur les circuits pour organiser les slider’s days.