Mardi

La première partie du staff passe par le Lion d’Angers pour une visite chez notre partenaire AMPS, avant de se diriger vers Le Mans. Arrivée prévue pour 12h.

Mise en place du stand et du working paddock.

Mercredi matin :

Passer les motos au contrôle technique dans le stand est une première pour tout le monde. Une nouvelle expérience assez pratique, il faut l’admettre. 

A la pesée, la 1^ère moto affiche 194,40 kg tous pleins faits et avec le matériel de télémétrie.

Notre 2ème moto est à 188.65 kg, ce qui est normal car on a mis moins de carburant dans le reversoir. Dans les deux cas ça nous fait des motos à moins de 180 kg hors essence.

Et c’est en fin de journée que nous nos pilotes vont pouvoir s’élancer pour la séance d’essais libres.

Adrien, qui a besoin de se familiariser un peu plus avec une moto que les deux autres pilotes, prend la piste pour plusieurs runs. Les chronos commencent à être de plus en plus intéressants.

Le passage sonométrique pour les 4 échappements donne 101 db pour le plus bruyant et 99 db pour le plus silencieux.

On constate que la piste a perdu en grip, l’ensemble du plateau roule moins vite et globalement, les chronos ne sont pas à la hauteur de ceux de l’an passé.

Depuis les pré-Mans, dans la chasse aux 10^èmes mais en gardant une moto pas trop « physique » à piloter, nous avons réussi à faire progresser la moto. Un manque de performances subsiste tout de même.

Jeudi matin nous faisons quelques modifications mineures avant les essais libres de 9h à 11h.

Charles prend la piste :

Il y a ensuite une deuxième session d’essais de 13h à 15h.

La moto convient à Charles et Adrien mais Vincent n’arrive pas à trouver son rythme et se plaint d’un dribble qu’il est le seul à ressentir. Les modifications de réglages qu’il demande ne sont pas envisageables au risque de dégrader les performances de la machine pour les deux autres.

La moto performe comme ça depuis 2016, sans problème, et avec de meilleurs temps au tour.

Lors de son relais Vincent a perdu l’avant au raccordement sans comprendre réellement ce qu’il s’est passé.

Peu de dégâts : la protection du levier de frein, le silencieux d’échappement et un peu de carénages. Rien de très méchant, juste un peu de travail pour une équipe technique en partie nouvelle. En effet, pour quelques-uns c’est leur première participation aux 24 Heures Moto.

Nous arrivons maintenant à l’heure des premiers essais qualificatifs (17h – 19h).

Charles part en premier sur une piste mouillée d’une ondée et qui sèche très vite après le passage successif des 39 motos du plateau.

17 heures. Ouverture de la sortie de la voie des stands et début de ses 20 minutes de séance qualificative qui se fait donc en pneus pluie.

Après quelques tours, il rentre et décide de repartir avec une gomme intermédiaire à l’arrière, un choix qui ne sera finalement pas payant, il n’arrivera pas faire de tour chrono intéressant. Il aurait probablement été plus opportun de passer des pneus slicks. Pas facile de jongler avec des pneus sur une piste changeante si rapidement.

Adrien s’élance à son tour :

Il réussit à se qualifier en 1’41″427 et sera classé 25^ème de sa série.

A 18 heures la pluie s’invite de nouveau pour Vincent, qui rentre dès la fin de son premier tour pour changer les pneus, sans même avoir le temps de réaliser un tour lancé. Parti en slicks et il rentre immédiatement pour changer les pneus. On s’affaire beaucoup sur la pit lane, nombreuses sont les équipes dans ce même cas de figure.

Reparti en pneus pluie, il ne réalisera pas de chrono lui permettant d’être dans les 108% de celui du meilleur de la séance et ainsi de se qualifier.

Les essais de nuit ont lieu de 20h30 à 22h.

Adrien découvre la moto de nuit ainsi que la procédure « safety car ».

Il réalise un chrono de 1.42.269 qui nous place 26e de la série.

Charles et Vincent ne feront que quelques tours, tous deux pilotes aguerris et chevronnés pour ce type de conditions. Ils ont pu aussi valider le nouveau repérage du panneau de chronométrage lumineux.

Vendredi :

La nuit porte conseil et on essaye quelques légères modifications pour tenter d’améliorer la moto pour Vincent sans pour autant la dégrader pour les deux autres pilotes.

Lors des essais du matin, Charles et Adrien constatent les changements sur la moto et pensent qu’elle peut permettre d’être un peu plus performante que la veille. Mais de son côté, pas d’améliorations notables pour Vincent.

Galerie des essais (9h-11h), Vincent (rouge), Charles (bleu) et Adrien (jaune) :

2^ème séance des qualifications (13h-15h) :

Charles réalise 1.41.356 en pneus course mais un problème de puissance après le montage du pneu de qualification l’empêche d’améliorer son chrono, le moteur semble manquer de puissance au-dessus des 10 000 tr/min.

13 heures 30. Adrien se qualifie normalement après un changement de réservoir. Nous pensons à un problème de pompe à injection. Il réalise un tour en 1’40″175 qui le place 21ème de sa série. La moto fonctionne normalement maintenant.

14 heures. Vincent s’élance tout de suite avec des pneus qualif’. Il réalise son meilleur tour en 1’42″411 mais sa série a dû être interrompue par un drapeau rouge au bout de 6 tours. Au moment de repartir la moto refuse de démarrer. Malgré un changement de réservoir, rien n’y fait, présomption de défaut de capteur positionneur moteur (allumage).

La soirée est consacrée à la préparation de la moto pour le samedi, changement du moteur et révision minutieuse de chaque les éléments de la moto.

Samedi matin : Tout se passe bien lors du warm up. La moto est une nouvelle fois contrôlée avant de prendre le départ de la course pour ne rien laisser au hasard.

Nous sommes 31e sur la grille de départ.

C’est Charles qui prend le départ, il quitte le box pour aller se placer sur la grille :

Attention ça ne va plus tarder !

Il fait 33 tours avant de passer le relais à Adrien en 29e position.

Nous réalisons nos meilleurs chronos de ravitaillement entre Charles et Adrien, avec 1.08 entre l’entrée dans la voie des stands et la sortie.

Adrien commence son premier relais d’une longue épreuve :

Il ramène la moto à la 18^ème place mais dans le feu de l’action oublie de prévenir qu’un demi-guidon a légèrement bougé pendant son run. Vincent s’arrête plus haut dans la voie des stands pour faire demi-tour. C’est incompréhensible car il a été serré le vendredi matin au couple préconisé, a roulé aux essais libres et qualifications et tout le relais de Charles. Le guidon a été contrôlé par un 2^ème technicien le samedi matin. Environ 3 minutes de perdues, soit presque 2 tours !

Vincent commence son relais en slick mais les différents sites météo prévoient le risque d’une averse d’une dizaine de minutes. Au bout de 9 tours, Vincent doit s’arrêter pour chausser les pneus pluies. On avait prévu un pneu AR pour le séchant, ce n’était pas la bonne stratégie, l’averse est devenue une pluie incessante pendant 2h00. Suite au précédent ravitaillement, la commission de course nous inflige un stop-and-go de 30″. La raison : le passeur de roue arrière s’est trompé de roue sur le support prévu pour le ravitaillement et la moto étant béquillée lors du changement de cette roue, le commissaire a considéré que nous avions ravitaillé à 5 techniciens alors que le règlement stipule qu’au maximum 4 peuvent intervenir en même temps sur la moto. Vu le type de pneus monté, le relais de Vincent a vraiment été compliqué.

14 heures. On se retrouve à la 33e place.

Le relais de Vincent :

Charles part sur une piste séchante mais doit tout de même rentrer à la moitié de son relais pour passer une nouvelle fois en pneus pluie. Il aura réalisé finalement un relais et demi en tout pour cette deuxième sortie.

Le relais de Charles :

Après 19h la piste reste piégeuse et froide mais assez constante dans ces conditions délicates. Les pilotes enchainent les tours, les ravitaillements sont expéditifs et tout rentre dans l’ordre. Nous remontons petit à petit au classement.

Vincent n’est pas à l’aise sur piste séchante et nous fait un relais assez médiocre. Il nous propose de faire doubler les relais aux deux autres pilotes plus rapides que lui dans ces conditions en attendant des conditions lui soit plus favorable et donc moins pénalisant pour toute l’équipe.

Vers 20h la nuit approche :

Et le soleil se couche juste avant de passer le relais à Charles :

On entre dans la période des relais de nuit.

Charles et Adrien retrouvent des chronos corrects sur une piste toujours délicate. On enchaine les relais Charles – Adrien – Charles – Vincent – Charles Vincent. Charles enquille donc 3 relais en 6h pour pouvoir aller ensuite se reposer (entre 3h et 6h).

Entre minuit et 3h les relais continuent sans encombres. Vincent retrouve un rythme intermédiaire entre son relais précédant et son meilleur chrono.

Charles fait son dernier relais avant repos.

De 3h à 6h tout va comme sur des roulettes, Charles repart vers 6h.

Vers 6h45 nous sommes 13^ème au scratch et 3^ème en catégorie StockSport.

C’est Charles qui est aux commandes pour le lever du jour.

Lors de ce ravitaillement, on remplace les 2 roues et les étriers de frein (pour repartir avec des plaquettes neuves).

Vers 7h Vincent repart mais ne fait qu’un tour suite à un problème de freins. Un étrier a pris un peu d’air et nous impose une purge, une chose qui ne nous était jamais arrivé en 16 participations aux 24 heures.

La pluie revient et nous repassons en pneus pluie sans tenir compte des avis météo qui ne sont pas fiables ! La pluie ne devait pas arriver avant 11h/12h.

Vincent oublie de paramétrer la moto en mode D et fait un méchant high-side à la sortie de la chapelle. Il tombe lourdement sur la tête mais ramène la moto au box par les voies de sécurité.

Après un rapide contrôle de la moto c’est Adrien qui repart à la 20e position, pour un nouveau relais d’une heure.

Entre 8h et 9h Charles pilote à un rythme constant même si la motivation en a pris un coup suite à la chute et la perte de places au classement.

Le dernier relais, de 11h à 12h est pour Adrien, qui fera aussi l’arrivée. A lui cet honneur pour sa première participation.

Adrien remonte la n°3 qui était à 42″ devant nous lors de la prise de son relais et la double à 4 tours de l’arrivée mais le repasse 2 tours avant la fin de la course. Adrien n’avait pas compris le message que nous lui avons affiché au panneautage et ignorait qu’une place à prendre était à portée de roue.

Le tension est un peu palpable dans le box !

La moto passera la ligne d’arrivée à la 19^ème position. C’est sans compter la chute de la n° 37 à 20 minutes de la fin. Les malchanceux ne pouront pas faire passer la moto dans les 5 minutes après la présentation du drapeau à damier et, de fait, ne seront finalement pas classés !

Nous nous retrouvons à la 18^ème place au général. C’est la seconde fois que nous réalisons ce résultat ! Nous sommes 8^ème dans le classement de notre catégorie StockSport, encore un peu loin de notre objectif de celui rentrer dans le top 15 et de se présenter aux plus proche du podium StockSport.

Merci à tous nos partenaires, à tous nos sponsors, à l’ensemble du staff, à tous les coups de mains, aux personnes qui œuvrent dans l’ombre et à tous les participants à nos journées de roulage qui contribuent à l’aventure.

Pour finir, une pensée pour Charles Corto qui devait participer lui aussi pour la première fois à cette course mais qui s’est malheureusement blessé le week-end précédent en SuperSport sur le circuit Carole en FSBK.

Rédaction : Mika Laurent Valé

Copyright © 2020